Invitée sur Radio Péyi alors qu’elle est en déplacement en Guyane, la ministre des Outre-mer s’est exprimée sur la possible évolution de la Collectivité, qui fait l’objet d’un conflit social au siège de la CTG. Annick Girardin appelle à de nouvelles relations entre l’État et les Outre-mer.

« Pour tous les territoires d’Outre-mer, nous avons une réflexion à mener. Je ne crois plus aux articles 73 et 74. (…) Il est temps peut être de passer à un seul article dans la réforme constitutionnelle qui parle des Outre-mer et qui renverrait à un texte spécifique, un statut qui précise les relations entre l’État et la Collectivité », explique Annick Girardin.

« L’État et la Guyane pourrait écrire son nouveau mode de relation : quelle compétence pour qui ? Comment réorganiser les choses ? C’est le travail que doit mener la Guyane » a-t-elle poursuivi, estimant que cette évolution « doit s’inscrire dans une réflexion plus large pour tous les territoires d’Outre-mer ». Annick Girardin assure néanmoins ne pas se prononcer sur le statut : « ça appartient aux Guyanais, aux Guyanaises, aux élus, à la population ».
 

La question de l’évolution statutaire de la Guyane fait, depuis lundi, l’objet d’un blocage au siège de la Collectivité territoriale.

En effet, les militants du Front pour l’évolution statutaire demandent l’organisation d’un congrès à ce sujet. De son côté, le président de la CTG Rodolphe Alexandre souhaite la tenue de ce congrès après les échéances municipales. Une demande qui a, selon lui, été transmise à l’association des maires de Guyane.

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